jeudi 16 octobre 2008

Des femmes pour les colons de Nouvelle Calédonie

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La Terre n'appartient pas à l'homme

c'est l'homme qui appartient à

la Terre.

Sitting Bull

1ère DIVISION.- Circulaire à MM. les Sous-Préfets et Maires, relative à l’émigration en Nouvelle-Calédonie.

Nancy, le 24 février 1873.

Messieurs,

Un courant d’émigration déjà considérable et qui tend chaque jour à s’accentuer davantage se produit actuellement vers la Nouvelle-Calédonie, mais cette émigration ne peut être fructueuse pour le développement de la colonisation que par la constitution de la famille dans les centres agricoles ainsi formés.

M. le Ministre de la Marine se préoccupe dès à présent d’une semblable situation, et il a sollicité mon concours pour le recrutement de la population féminine à diriger dans ce but sur notre colonie.

Je ne doute pas, Messieurs, qu’il ne vous soit possible de trouver dans les établissements hospitaliers relevant de l’administration, des jeunes filles honnêtes et laborieuses qui, attirées par la salubrité du climat, l’extrême facilité de se placer ou de s’employer à des travaux de tout genre, consentiraient à s’expatrier, lorsqu’elles sauraient retrouver une terre française et qu’elles auraient la perspective d’y contracter des mariages avec les colons sérieux du pays.

Le Ministre croit devoir ajouter que, de son côté, la marine assurerait aux orphelines :

1° un trousseau au départ;

2° le passage gratuit jusqu’à Nouméa;

3° le logement et la nourriture dans la colonie, chez les sœurs de saint Joseph de Cluny, aux soins desquelles les jeunes filles seraient confiées depuis leur départ de France jusqu’au jour de leur placement ou de leur établissement;

4° enfin, il y aurait lieu de compter sur une dot constituée en bons de terre de la valeur de quatre hectares qui serait remise à celles d’entre elles qui trouveraient à se marier dans la colonie.

Je vous prie, Messieurs, de vouloir bien porter ces dispositions à la connaissance de vos administrés.

Recevez, Messieurs, l’assurance de ma considération la plus distinguée.

Le Préfet,

A. LE GUAY.

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