mercredi 20 août 2008

Les Pionniers de Nouvelle-Calédonie

Bienvenue sur le site de la Fondation des Pionniers de Nouvelle-Calédonie.

La multitude d'origines des populations vivant en Nouvelle-Calédonie a fait que se sont créées, au cours des années, de nombreuses amicales regroupant les membres des différentes communautés. A ce titre, seuls les descendants des colons, peuple fondateur de la Nouvelle-Calédonie moderne, n'étaient, jusqu'à présent, pas représentés. Depuis 2003, c'est chose faite avec la "Fondation des Pionniers" qui tente de rapprocher les « vieilles familles » calédoniennes et ceux qui se sont joints à elles dans la mise en valeur de ce pays, par le biais de rencontres amicales, de réunions, de bals, etc.

Mais, la Fondation des Pionniers n'est pas qu'une simple amicale : elle défend également les intérêts des Calédoniens en rappelant que les descendants des pionniers ont leurs mots à dire dans la gestion et l'évolution de leur pays.

Les Pionniers de Nouvelle-Calédonie

vendredi 1 août 2008

Histoire de la Nouvelle-Calédonie


Le peuplement du Pacifique sud est récent. L'homo sapiens venu d'Asie émigra vers la Mélanésie à partir de 4000 ans av. JC. Les plus anciennes traces de colonisation de la Nouvelle-Calédonie datent de 1300 av. JC. La Nouvelle-Zélande, encore plus méridionale, ne fut peuplée par les Maori que 900 ans av. JC.
2 périodes "préhistoriques" calédoniennes:
-La période Koné, de 1300 av. JC à 1000 ans après JC, archéologiquement définie par l'art potier Lapita et Podtanéan. Les villages sont essentiellement côtiers.
-La période Naïa-Oundjo: de 1000 ans à l'arrivée des européens. Le peuplement gagne l'intérieur des terres, partout où la nature le permet
























Mélanésie - Wikipédia

Mélanésie - Wikipédia

Yahoué Nouvelle-Calédonie - Petite histoire de la Nouvelle-Calédonie

Yahoué Nouvelle-Calédonie - Petite histoire de la Nouvelle-Calédonie

Découverte le 4 Septembre 1774 par James Cook, la Nouvelle-Calédonie n'est française que depuis le 24 Septembre 1853. Ce jour là, l'amiral Febvrier Des Pointes prit possession de l'île au nom de l'empereur Napoléon III et déclara: "A partir de ce jour, cette terre est française et propriété nationale".

A la colonisation pénale, de 1872 à 1894, (déportés politiques de la commune de Paris et déportés de droit commun) succéda une colonisation libre (à partir de 1895) qui vit l'arrivée de nombreux colons volontaires, candidats au départ. L'objectif initial de réaliser en Nouvelle-Calédonie une "colonie de peuplement" était en route.

Peuplée à l'origine d'environ 80.000 habitants, la Nouvelle-Calédonie compte aujourd'hui environ 200.000 habitants dont 45% sont mélanésiens.

Nouméa avec environ 80.000 habitants a su tirer profit des ressources qui font du territoire le troisième producteur mondial de nickel. Elle s'affirme, dans le contexte du Pacifique Sud, comme une capitale insulaire aux fonctions et aux attraits multiples.

Longtemps méconnue de sa métropole, la Nouvelle-Calédonie va faire brusquement la une de l'actualité le 18 Novembre 1984. A la suite du "boycott actif" des élections, lancé par les indépendantistes kanaks, le territoire entre dans une situation proche de la guerre civile. L'opinion publique française découvre alors le "problème calédonien". Il faudra dès lors de nombreux drames avant qu'en 1988, la situation ne s'apaise et que l'île ne retombe dans l'anonymat , sans que tous les problèmes concernant son avenir ne paraissent réglés pour autant.

Le 5 Mai 1998, les trois partenaires des accords de Matignon (l'Etat, le RPCR et le FLNKS) signent les accords de Nouméa. Cet accord est définitivement adopté par le Parlement le 19 février 1999. Depuis la Nouvelle-Calédonie dispose d'un statut originale définissant les modalités de vie économique et sociale pour une période de 15 à 20 ans. De nombreuses compétences ont été transférées au territoire qui devient pour le coup Pays d'Outre Mer (POM). L'Etat conservant les compétences régaliennes (justice, ordre publique, monnaie et défense).

Ce nouveau statut qui met en avant le partage de souveraineté entre la France et la Nouvelle-Calédonie apporte 3 nouveautés:

  • l'instauration d'une citoyenneté calédonienne (basée sur le droit de vote aux élections provinciales),
  • une certaine autonomie sur la scène diplomatique dans la région Pacifique,
  • la possibilité de voter des "lois de pays".

A partir de 2014, les électeurs résidant depuis au moins 20 ans sur le territoire seront consultés sur l'accession de la Nouvelle-Calédonie à l'indépendance.

La Nouvelle-Calédonie est aujourd'hui représentée à Paris par deux députés, (Jacques Lafleur, Pierre Frogier) un sénateur (Simon Loueckhote) et un conseiller économique et sociale (Marie-Claude Tjibaou).

Organisation administrative

La Nouvelle-Calédonie est découpée en trois provinces disposant de compétences propres en matières d'éducation, de réglementations sociales et économiques, etc...

Pour en savoir plus...

Empire colonial français - Wikipédia

Empire colonial français - Wikipédia

Cet article décrit l’empire colonial français.

La France a eu des possessions coloniales de différents statuts, depuis les premières colonisations du XVIIe siècle jusqu'aux dernières grandes colonies des années 1960. Au XIXe siècle et au XXe siècle, l'empire français était le second plus vaste du monde, derrière l'Empire colonial britannique. À son apogée, de 1919 à 1939, le second espace colonial français s'étendait sur 12 347 000 km² terrestres. Incluant la métropole française, les terres sous souveraineté française atteignaient de 1920 à 1940 12 898 000 km², soit environ 8,6% des terres émergées.

Aujourd'hui, les restes de ce large empire colonial sont quelques dizaines d'îles et archipels de l'océan Atlantique, des Caraïbes, de l'océan Indien, du Pacifique sud et du continent Antarctique, ainsi qu'un territoire continental en Amérique du Sud, ce qui fait désormais 123 150 km² (47 548 sq. miles), soit près de 1 % de sa superficie d'apogée de 1940. Il vit dans ces territoires environ 5 850 000 personnes (source 2005). Ces populations jouissent d'une représentation politique au niveau national, ainsi que de divers degrés d'autonomie.

L’empire colonial français était contrôlé par les Forces coloniales françaises.

On distingue deux périodes concernant les empires coloniaux français, le pivot étant la Révolution et l'époque napoléonienne où la France perdit les derniers restes de sa première aventure coloniale :

Sommaire

[masquer]

Le premier espace colonial [modifier]

Il est composé principalement par des possessions en Amérique et aux Antilles, ainsi que de comptoirs et d'îles parsemées. La France perd la côté Est du Mississippi lors des traités d'Utrecht en 1713, puis le côté Ouest ainsi que le Canada lors du traité de Paris en 1763. La France a repris la côte Ouest du Mississippi, la Louisiane ouest grâce à Napoléon, mais il la vend aux États-Unis en 1803, la France ne garde plus que des îles et quelques comptoirs. L'Amérique du Nord est en majorité anglophone.
Les justifications de la colonisation française ont évolué avec le temps. À l'origine, la rivalité de puissance avec l'empire austro-espagnol de Charles Quint (François Ier refusait la « clause du testament d'Adam » qui laissait le monopole de l'Amérique aux Espagnols). Deuxième justification, la propagation de la foi chrétienne (missions). Au XVIIe siècle, les établissements des Antilles françaises vivent de contrebande et de piraterie aux dépens des colonies espagnoles et hollandaises plus prospères. Puis vient la justification physiocratique : les colonies doivent fournir les cultures exotiques que la métropole n'assure pas (sucre, café, indigo). Comme les colons français sont peu nombreux, on fait venir en masse des esclaves africains.
À la Révolution s'opposent les partisans du réalisme économique (pas de colonies sans esclaves) et ceux des principes égalitaires (« périssent les colonies plutôt qu'un principe »).

Le second espace colonial [modifier]

Icône de détail Article détaillé : Second espace colonial français.
Colonies françaises en 1891 (Le Monde Illustré). 1. Panorama de Lac-Kaï, poste français de Chine.   2. Le Yun-nan, au quai d'Hanoï  3. Rue de Hanoï inondée   4. Embarcadère de Hanoï
Colonies françaises en 1891 (Le Monde Illustré).
1. Panorama de Lac-Kaï, poste français de Chine.
2. Le Yun-nan, au quai d'Hanoï
3. Rue de Hanoï inondée
4. Embarcadère de Hanoï


Plus limitée, et surveillée en Europe après la défaite napoléonienne, la France se lance dans la conquête de l'Afrique avec la campagne d'Algérie (1830-1847). Puis elle colonisera la majeure partie de l’Afrique occidentale et équatoriale, l'Indochine, ainsi que de nombreuses îles d'Océanie.

La décolonisation diminua son Second espace colonial et, après les étapes de l'Union Française, et de la France d'outre-mer, on en arriva aux DOM-TOM.

Bilan économique de la colonisation française en Afrique [modifier]

Attention : Cette section manque de références, complétez-là, corrigez-là !

En 1960, la France avait bâti en Afrique 2000 dispensaires en état de fonctionnement, 600 maternités, 40 hôpitaux en Afrique noire et à Madagascar. De plus, la France avait construit 18 000 kilomètres de voies ferrées, 215 000 kilomètres de pistes principales utilisables en toutes saisons, plus de 50 000 kilomètres de routes bitumées. Elle laissait également 63 ports équipés et 196 aérodromes.

La même année, en 1960, sur le plan de l'éducation dans les colonies, des efforts ont été accomplis par la métropole et on comptait deux millions d'enfants scolarisés en Afrique noire et à Madagascar. Dans la seule Afrique noire, 16 000 écoles primaires et 350 établissements secondaires, collèges et lycées, fonctionnaient. La France a porté également ses efforts vers la formation puisque 96% des instituteurs étaient africains au moment de l'indépendance. Les 4% restant sont représentés par 28 000 enseignants français exerçant dans la seule Afrique (Afrique du Nord comprise), soit un huitième du corps professoral national.

Au niveau de la santé, de nombreuses maladies ont été éradiquées. Le docteur Jean-Marie Robic, pour lutter contre la peste à Madagascar à la fin du XIXe siècle, et faute de temps, s'est lui-même transformé en cobaye afin de tester le vaccin pour gagner la course contre la mort. Dans le même temps, la mortalité infantile a fortement diminué dans toute l'Afrique noire colonisée.

Contrairement aux idées reçues, les colonies africaines n'ont pas rapporté d'argent à la Métropole. Certes, certaines compagnies se sont enrichies et des particuliers ont fait fortune grâce à la colonisation, mais dans le bilan final, elle a ruiné à la fois la Maison France et surtout le continent africain. Les investissements dans les infrastructures en Afrique et les subventions aux productions agricoles des colonies ont coûté plus cher que ce que les colonies ont rapporté à la métropole. On chiffre à 70 milliards de francs-or (courant 1913) le déficit global de la colonisation en Afrique, soit l'équivalent de trois fois le montant de l'aide Marshall pour la France (thèse de doctorat du professeur Jacques Marseille, directeur de l'Institut d'Histoire économique à la Sorbonne, Empire colonial et capitalisme français, histoire d'un divorce, 1984).

Bilan humain de la colonisation française en Afrique [modifier]

Les ex-colonies françaises d'Afrique subsaharienne [modifier]

Les Africains participent à la vie politique française, surtout à partir de 1946, date de l'adoption de la Loi Lamine Guèye et de la naissance de la l'Union française (je vous emerde, moi !).

On trouve à l'assemblée nationale le sénégalais Lamine Gueye et Léopold Sédar Senghor, l'ivoirien Félix Houphouët-Boigny, le Dahoméen Sourou Migan Apithy, le Congolais Jean-Félix Tchicaya ; Léopold Sédar Senghor entre au gouvernement comme secrétaire d'État à la Présidence du Conseil en 1955, et Felix Houphouët-Boigny en 1956 et « participera à la loi cadre qui prépare l'indépendance (...) de l'Afrique noire sous domination française. »[1]

Les Africains subsahariens en métropole [modifier]

« On peut s'appuyer sur les recensements qui font passer la population d'Afrique subsaharienne résidant en métropole de treize mille cinq cent dix sept personnes en 1946 à dix sept mille sept cent quatre vingt dix sept personnes en 1962. »[2]

Un grand nombre d'intellectuels (Sartre, Aron, Camus, Gide, Monod, Leiris, etc.) soutiennent le lancement de la revue Présence africaine, fondés en 1947 par le sénégalais Alioune Diop. « En septembre 1956, la Presse se fait largement l'écho du premier Congrès international des écrivains et des artistes noirs, organisé par Alioune Diop dans l'amphithéâtre Descartes de la Sorbonne. »[1]

Dès l'après-guerre, on assiste à une richesse des débats parmi les afro-parisiens : Abdoulaye Sadji, Nini, 1956 (l'impasse de l'assimilation) ; Ferdinand Oyono, Une vie de boy, 1956 (les méfaits de la colonisation) ; Birago Diop, Les comtes d'Amadou Koumba, 1947 (la découverte de la tradition orale) ; Camara Laye, L'enfant noir, 1953 (la célébration des valeurs villageoises) ; Sembène Ousmane O pays, mon beau peuple, 1957 (l'exaltation des cultures africaines) ; Bernard Dadié, Un nègre à Paris, 1959 (l'expérience européenne des étudiants africains). Selon les estimations du ministère de l'éducation nationale, le nombre d'étudiants africains ne cesse d'augmenter : 250 en 1946, 800 en 1950, 2000 en 1955, 5500 en 1960[3].

Tout ceci concoure, écrit Philippe Dewitte, au fait que « le paternalisme existe lui aussi toujours, mais il est incontestablement moins affirmé qu'il ne l'était dans les années 1920 et 1930, quand « le Noir » était symbolisé par par les tirailleurs et le parler « p'tit nèg », par les pseudos « cannibales » du jardin d'Acclimatation, par les exhibitions de l'exposition coloniale, par les spectacles de Joséphine Baker et les bals nègres où la bonne société parisienne n'hésitait pas à s'encanailler. »[4]

Cependant, le racisme existe malgré tout. Alexandre Biyidi, dira dans Présence africaine : « a-t-on jamais évalué la proportion de chances, pour un Africain, de se trouver un emploi dans ce pays ? La France n'est pas un pays raciste ! C'est si vite dit. On ne lynche pas les gens ici ![5] ».

Dans L' enquête sur les étudiants noirs en France (Réalités Africaines, 1962), Jean-Pierre Ndiaye demande l'avis des africains sur différentes questions ; il en ressort que 34,4% des enquêtes portent un jugement favorable sur les français, parmi lesquels 14,6% en comparaisons avec les français d'Afrique.[6]

Les ex-colonies françaises d'Afrique du Nord [modifier]

Pour ce qui concerne les ex-colonies maghrébines musulmanes, les choses se sont passées différemment et pour plusieurs raisons. De 1940 à 1945, 500 000 maghrébins prirent part au conflit dans les forces françaises. De 1947 à 1954, le nombre d'immigrés en provenance du Maghreb dépassera le million.[7] L'on ne peut que citer à ce sujet Pascal Blanchard, Eric Deroo, Driss El Yazami, Pierre Fournié, Gilles Manceron : « Dans son étude sur les flux migratoires venus d'Algérie, Jacques Simon rappelle[8] que, pour ces « travailleurs », la venue en France apparait comme « le seul moyen d'échapper à la misère et à l'oppression coloniale ». Pour autant, les conditions d'hébergement sont souvent dramatiques : « des lieux parfaitement impropres à l'habitation humaine ont été découverts à Paris, notent les services sociaux de la préfecture de la Seine, des caves, des greniers, d'anciens abris bétonnés, des tours d'usine servant de refuge à une population misérable. » Apparaissent les bidonvilles comme à Nanterre ou vivent près de huit mille Maghrébins[9] »

Victor Schoelcher et l'abolition de l'esclavage en 1848




Ces pages sont dédiées à la mémoire des quatorze millions de Noirs qui furent victimes de la traite.
.





Disons nous et disons à nos enfants que tant qu'il restera un esclave sur la surface de la Terre, l'asservissement de cet homme est une injure permanente faite à la race humaine toute entière
...Victor Schoelcher...
avec l'aimable autorisation de l'artiste Mme Hauser

27 avril 1848 : abolition définitive de l'esclavage en France

27 avril 1848 : abolition définitive de l'esclavage en France

27 avril 1848
Abolition de l'esclavage en France

Le 27 avril 1848, le gouvernement de la République française publie les décrets d'abolition immédiate de l'esclavage dans les colonies françaises.

Joseph Savès.
Le long parcours des abolitionnistes

En 1537, peu après son introduction dans les colonies des Amériques, l'esclavage avait été condamné par le pape Paul III mais les injonctions pontificales n'avaient pas eu plus de succès chez les planteurs d'Amérique qu'elles n'en ont aujourd'hui en matière de morale. C'est qu'à la Renaissance, la papauté n'avait déjà plus, comme au Moyen Âge, la capacité de faire fléchir les dirigeants chrétiens en agitant la menace de l'excommunication.

Sous la Révolution française, les députés de la Convention abolissent l'esclavage une première fois pour calmer la révolte des esclavesdans les colonies des Antilles et empêcher l'Angleterre de s'en emparer. Mais Napoléon Bonaparte abroge cette mesure le 20 mai 1802, sitôt acquise la paix avec l'Angleterre. Ce faisant, le Premier Consul répond à une demande du Sénat et cède à la pression de sa femme, Joséphine de Beauharnais, née Tascher de la Pagerie, originaire de la Martinique.

Enfin, la victoire

En 1833, l'esclavage est définitivement aboli dans les colonies britanniques sous la pression des sociétés philanthropiques d'inspiration chrétienne. La France attend l'avènement de la Deuxième République, quinze ans plus tard, pour suivre son exemple.

Victor Schoelcher (musée de Fessenheim)Le décret d'abolition est publié grâce à la ténacité de Victor Schoelcher (44 ans).

Ce riche philanthrope libéral et républicain est l'héritier d'une fabrique de porcelaine. Il est sous-secrétaire d'État à la Marine dans le gouvernement provisoire qui a pris les rênes du pouvoir après la fuite du roi Louis-Philippe 1er. De son administration dépendent les colonies.

Le ministre de la Marine, qui est le grand physicien et astronome François Arago (62 ans), soutient à fond son subordonné. Il appartient à l'extrême-gauche républicaine et dès 1840 s'est fait l'écho à la Chambre des députés des revendications sociales.

Tirant parti des bonnes dispositions des députés dans les premiers mois qui suivent l'avènement de la République, Victor Schoelcher et François Arago libèrent ainsi par décret 250.000 esclaves noirs ou métis aux Antilles, à la Réunion comme à Saint-Louis du Sénégal.

Une application précipitée

Le décret, qui prévoit l'abolition dans un délai de deux mois, arrive dans les colonies quatre à cinq semaines plus tard. Mais sur place, les gouvernants des colonies et les planteurs ont en général pris les devants. La plupart des Blancs ont compris depuis longtemps que l'abolition était devenue inéluctable et s'y étaient préparés en multipliant les affranchissements..

Abolition de l'esclavage à La Réunion le 20 décembre 1848 (musée des arts africains, Paris)À leur manière, les esclaves ont aussi accéléré le mouvement. À Saint-Pierre, en Martinique, une insurrection a éclaté le 22 mai 1848, avant qu'ait été connue l'existence du décret. Même chose en Guadeloupe où le gouverneur abolit l'esclavage dès le 27 mai 1848 pour éteindre l'insurrection.

En Guyane, la liberté entre en application le 10 août 1848 conformément au délai prévu. À la Réunion, plus éloignée de la métropole, il prend officiellement effet le 20 décembre 1848 mais dans les faits, à cette date, l'esclavage n'existe déjà plus dans l'île.

Conformément au décret de Schoelcher, les planteurs reçoivent une indemnité forfaitaire. Ils tentent aussi de reprendre la main en sanctionnant le «vagabondage» dans les îles à sucre : c'est une façon d'obliger les anciens esclaves à souscrire des contrats de travail. L'abolition dément les sombres prophéties des planteurs. Elle se traduit par un regain de l'activité économique dans les colonies.

Victor Schoelcher va militer avec moins de succès contre la peine de mort. Exilé en Angleterre sous le Second Empire (*), il est élu député de la Martinique à l'avènement de la République puis devient sénateur inamovible jusqu'à sa mort, le 26 décembre 1893.

En reconnaissance de son civisme, la République a transféré ses cendres au Panthéon -

Les commentaires des Amis d'Hérodote

Les 3 derniers commentaires sur cet article ( 5 en tout) :

jpl (04-05-2008 14:39:58)

Je suis assez étonné (au fait, non, je ne le suis pas tellement !) de constater que HERODOTE passe sous silence l'épisode, fort embarrassant je le concède, du "Travail obligatoire" dans les colonies. Il était encore dénoncé les 23 et 30 mars 1946 (Mil neuf cent quarante six !) par le député Houphouët Boigny dans son discours devant l'Assemblée Nationale à Paris. Le décret interdisant le travail forcé sera pris quelques jours plus tard par l'Assemblée. Mais il ne rentrera en vigueur que très prog... Lire la suite

Pauline (14-05-2006 12:56:05)

merci beaucoup pour cet excellent site, qui m'a permis de trouver toutes les informations dont j'avais besoin pour ma recherche sur l'abolition de l'escalvage. Ma prof d'histoire va être très contente !!

adrien (10-05-2006 15:09:42)

Un texte émouvant, fort et passionnant

Sylvain Padra - chant - Gospel

Sylvain Padra - chant - Gospel

Lecteur

Radio Gospel